Des personnages : plusieurs femmes enceintes, un petit garçon entre 7 et 10 ans, des bébés, des hommes attelés au travail. Des « visions » : des corps « en travail », ceux des acteurs. Une interrogation : le travail serait-il dépassé ? serait-il le dernier mythe de la modernité ? Pour finir, une méthode : l’écriture qui jaillit au jour le jour de l’activité du plateau. Écriture quotidienne, mise en jeu, combinatoire de l’aléatoire. Dans cette usine « de l’art », les ouvriers fabriquent une comédie noire. Après le pouvoir de la haute finance – Au monde – et celui de la haute politique – D’une seule main – Joël Pommerat parachève la trilogie, en mettant à l’œuvre sur scène les marchands de leur corps (le prolétariat) et leur unique pouvoir : leur force de travail. Interrogation sur un dinosaure en voie de disparition, la dernière mise en scène de Joël Pommerat explore ce qui n’est peut-être qu’une mythologie vieillissante, pour ouvrir la voie à d’autres formes de survie et à d’autres façons d’être « au monde ».