Enfermés dans une grange, treize ouvriers agricoles déchargent des voitures de foin. Au coeur de ce huis clos se greffent des questions – pourquoi nous a-t‑on enfermés ici ? le foin va-t-il fermenter et faire exploser la grange ? comment sortir ? faut-il continuer à travailler ? –, des figures et des discours – le désir, la jalousie, le père, la fin, le meurtre, le salut. Mais de bout en bout, c’est la Mort qui est présente dans cette pièce, dans les paroles comme dans les actes, dans la forme même du texte comme dans l’ambiance absurde sur laquelle une atmosphère soviétique jamais explicitée appose sa tonalité particulière.
Préface de Gilles Boulan