L’affaire commence par un dialogue avec Lucifer. Celui-ci a créé le duo Krabat-Reissenberg symbolisant le penseur et le pouvoir, éternellement condamnés à s’affronter. Krabat rappelle bien sûr le Faust de Goethe, qui devient Jan Serbin au nom identitaire et qui circule à travers les époques sans cesser d’être lui-même. Au départ paysan sorabe ne recherchant qu’une vie simple au pays du Bonheur – qui évoque la Lusace –, il est devenu un biologiste de renom, lauréat du prix Nobel. Après l’échec d’une tentation vulgaire, Lucifer lui dépêche l’éternel Reissenberg, qui lui offre des ponts d’or contre la formule que le savant détient.
Préface de Dietrich Scholze-Šołta