L’histoire réelle et ahurissante de l’assassin de 1988 donne à Koltès (dont c’est le dernier texte avant la mort) la trame de cette pièce qui mêle sans crainte plusieurs registres du théâtre. Loin de glorifier ou de condamner les actes (nous ne sommes pas dans la morale) de Roberto Succo, l’auteur retient quelques thèmes transversaux : le mystère de l’identité, la violence dans les échanges humains, ou la dimension tragique de l’amour entre Zucco et la Gamine, rôle largement aussi important que celui de l’assassin. Le destin d’un combattant solitaire va se mesurer à celui d’une adolescente qui accède à la féminité en même temps que sa famille implose dans le sillage de Zucco.
Suivi de Tabataba et Coco.